Mandy Bujold remporte sa bataille pour participer aux Jeux olympiques de Tokyo
Membre de l’équipe représentant Mandy Bujold. De gauche à droite : Sarah Whitmore, Emma Loignon-Giroux, Sylvie Rodrigue, Mandy Bujold, Irfan Kara et Marianne Bolhuis, avocate générale du Comité olympique canadien
Mandy Bujold et sa fille
Une équipe de Torys, sous la direction de Sylvie Rodrigue et Sarah Whitmore, a représenté Mandy Bujold, une boxeuse olympique canadienne, ainsi que le Comité olympique canadien dans une affaire de discrimination qui a été portée devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), en Suisse, et qui a fait jurisprudence.
Onze fois championne nationale et deux fois médaillée d’or aux Jeux panaméricains, Mandy a aussi participé aux Jeux olympiques de Rio, en 2016. On lui a pourtant refusé une participation aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020. En effet, après avoir annulé le tournoi de qualification américain, qui était censé se dérouler en mai dernier, le Comité international olympique (CIO) a décidé de ne retenir que les résultats à trois événements ayant eu lieu en 2018 et en 2019 pour admettre les boxeuses. Le problème, c’est que Mandy était alors enceinte ou en congé de maternité.
Au niveau américain, Mandy était première du classement en 2015 et en 2016, et deuxième en 2017 (elle était au huitième rang mondial). Pour se synchroniser avec le cycle olympique, elle avait prévu tomber enceinte juste après les Jeux de Rio. Elle comptait ainsi revenir sur le ring pour le tournoi de qualification canadien, en décembre 2019, puis faire le tournoi américain au printemps 2020. Après la naissance de sa fille en décembre 2018, Mandy a remporté le tournoi de qualification canadien. Personne ne doutait qu’elle allait se qualifier au mois de mai suivant au tournoi continental. Lorsque cet événement a été annulé et qu’il a été décidé que l’admissibilité des athlètes allait dépendre uniquement des résultats rétrospectifs d’événements tenus en 2018 et en 2019, Mandy et Sylvie Rodrigue ont fait valoir au CIO que ce mode de sélection était discriminatoire, mais en vain. Elles ont donc interjeté appel devant le TAS.
Il s’agissait selon elles d’une violation des droits de la personne en raison d’une discrimination fondée sur le sexe, en contravention de la Charte olympique, du droit suisse et du droit international. Le 30 juin, le Tribunal a cassé la décision du CIO et lui a ordonné de modifier ses critères de qualification pour prévoir une accommodation pour les femmes qui étaient enceintes ou en congé de maternité durant la période sélectionnée. Mandy représentera donc le Canada aux Jeux de Tokyo dans quelques semaines.
Pour en savoir plus sur cette décision, et lire les réactions de Mandy à ce sujet, consultez cet article de la CBC. La boxeuse y affirme que ce combat n’était pas seulement le sien, mais aussi celui de toutes les femmes athlètes.
Nous sommes fiers de la victoire de notre équipe, qui a eu le privilège de représenter Mandy dans sa lutte pour les droits des femmes dans le sport.
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