Il serait difficile de résumer en quelques mots une carrière aussi remarquable que celle de Sheila Block. Juriste talentueuse, mentore respectée, pionnière et lauréate d’innombrables prix et récompenses – dont une nomination à l’Ordre du Canada –Sheila cumule les qualificatifs sur une carrière qui s’étend sur près de cinq décennies.
La revue The Advocates’ Journal lui a rendu hommage dans un article qui retrace les faits marquants de sa carrière et rapporte ses réflexions personnelles, ainsi que des témoignages de ses collègues, mentors et mentorés, anciens et actuels.
Une carrière aussi longue et aussi accomplie que celle de Sheila exige de la détermination et une éthique de travail inébranlable. « Lorsqu’un dossier l’exige, Sheila est la première arrivée au bureau et la dernière à partir », peut-on lire dans l’article. Mais l’éthique du travail ne peut à elle seule être la source de la « sauce secrète » qui fait de Sheila l’avocate qu’elle est.
« Au fond, c’est une conteuse d’histoires, explique l’associé Andrew Bernstein. Pour Sheila, ce sont ces histoires et ces récits qui influencent les décideurs. » Selon Rosalie Abella, ancienne juge de la Cour suprême, sa capacité à convaincre les juges de son analyse par son franc-parler et sa personnalité capte et retient leur attention tout au long de la plaidoirie : « si vous écoutez, elle vous donne envie de l’entendre ».
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Tout au long de sa carrière, Sheila a agi à titre de mentore pour d’innombrables jeunes juristes, tant chez Torys qu’ailleurs dans la communauté juridique, notamment en offrant des formations partout dans le monde. Militant pour la place des femmes dans la profession et la promotion de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, Sheila a contribué grandement à l’avancement des femmes au sein du barreau canadien, à l’accès à la justice et à plusieurs causes pro bono.
L’associée Sarah Whitmore se souvient de leur collaboration sur un dossier lors de sa première année de pratique.
« On sentait qu’elle faisait partie de l’équipe, raconte-t-elle. « Elle prenait les décisions, mais d’une manière qui donnait l’impression que nous y avons tous contribué. Elle voulait connaître le point de vue de chacun. »
Cette approche collaborative et humaniste est devenue la marque de fabrique de Sheila. Elle est connue pour la confiance qu’elle accorde à ses collègues, aussi jeunes soient-ils, les encourageant à obtenir des résultats optimaux pour les clients tout en maintenant des relations authentiques avec son équipe.
« Les personnes qui n’ont jamais travaillé avec Sheila seraient surprises de voir à quel point elle est accessible », témoigne Molly Reynolds, une mentorée de longue date de Sheila.
« Si vous voulez la consulter au sujet de votre parcours professionnel ou lui faire part de problèmes personnels, elle est toujours à l’écoute, car elle traite tout le monde comme des collègues et n’hésite pas à leur offrir son soutien. »
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En tant que femme juriste, Sheila a été pionnière à bien des égards. L’une des deux premières avocates à se joindre à Torys dans les années 70 (et, plus tard, l’une de ses deux premières associées), Sheila a ouvert la voie aux avocates chez Torys et au Canada. Comme le souligne l’article, [traduction] « elle a dû briser les barrières pour que d’autres femmes n’aient pas à le faire ».
Lorsque Sheila a commencé sa carrière en 1972, seuls 5 % des juristes de l’Ontario étaient des femmes, explique l’article. Gagnant beaucoup moins que leurs homologues masculins, elles devaient généralement se limiter à des domaines de pratique tels que les litiges matrimoniaux, la planification successorale ou l’immobilier résidentiel.
Un jour, un client du cabinet s’est plaint qu’une femme soit affectée à son dossier. Après une brève consultation avec l’associé responsable de la relation client, Bob Armstrong, associé de Torys à l’époque, n’a pas hésité à congédier le client, qui a alors retiré sa plainte. Malgré les obstacles, le talent de Sheila était tout simplement indéniable, et elle a rapidement acquis une grande notoriété, créant un espace pour les femmes dans une profession trop longtemps dominée par les hommes.
Tout au long de sa carrière, son travail remarquable a été souligné dans divers classements et publications professionnelles dont Chambers Canada, Chambers Global, Benchmark Litigation, Lexpert, The Legal 500, Best Lawyers, et bien d’autres.
Précédée par sa réputation, Sheila n’est pas motivée par les récompenses, comme le savent ceux qui ont eu le plaisir de la connaître et de travailler avec elle. Ce qui définira l’héritage de Sheila dans les années à venir, c’est sa passion pour la plaidoirie et son dévouement inébranlable envers ses collègues, ses clients et sa profession.
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