Face aux tarifs imposés par l’administration Trump, le Canada cherche à promouvoir l’« achat canadien » et la suppression des obstacles internes au commerce, y compris dans le secteur des services financiers. Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment publié un rapport sur la stabilité du système financier au Canada1 (en anglais seulement) en y notant que [traduction] « l’amélioration de la coopération et de l’échange d’informations entre les autorités fédérales et provinciales est essentielle pour surveiller efficacement les risques dans l’ensemble du secteur financier »2. Dans cet article, nous proposons la suppression (ou la réduction) de deux types de barrières internes qui profiteraient au secteur des services financiers et aux consommateurs.
Les coopératives de crédit ont besoin de croître pour prospérer et survivre et pour réaliser les investissements nécessaires en matière de technologie et de gestion des risques. Des coopératives de crédit plus fortes renforceraient la concurrence dans le secteur et amélioreraient l’accès aux services (les coopératives de crédit sont axées sur la collectivité et ont tendance à prêter principalement aux consommateurs, aux petites entreprises et aux communautés rurales, qui peuvent actuellement être mal desservies par les grandes banques).
Au Canada, les coopératives de crédit peuvent être réglementées au niveau fédéral ou provincial, la plupart d’entre elles étant placées sous le contrôle des provinces (trois relèvent actuellement du fédéral). Alors que les coopératives de crédit fédérales peuvent opérer dans tout le Canada, les coopératives provinciales ne sont généralement pas autorisées à exercer des activités en dehors de leur province d’origine ou à fusionner avec des coopératives d’autres provinces (ni à leur acheter des actifs). La seule façon pour une coopérative de crédit provinciale d’opérer à l’échelle du Canada est donc d’être prorogée en tant que coopérative de crédit fédérale en vertu de la Loi sur les banques (LB) ou de fusionner avec une coopérative de crédit fédérale existante (elle doit être prorogée en vertu de la LB avant la fusion, mais le processus peut être réalisé en même temps). La procédure de prorogation ou de prorogation en vue d’une fusion immédiate est longue et fastidieuse et nécessite l’approbation du ministre des Finances, ainsi que des membres de chaque coopérative de crédit fusionnée.
Par conséquent, nous recommandons les mesures suivantes pour un processus de fusion plus efficace :
Les banques, les coopératives de crédit fédérales et les autres prêteurs opérant au Canada doivent se conformer aux cadres législatifs de protection des consommateurs de chaque province et territoire (en plus du cadre fédéral applicable). Même si ces cadres sont relativement harmonisés, chaque loi provinciale et territoriale possède ses propres caractéristiques, qui alourdissent inutilement le fardeau réglementaire des institutions. Chaque fois qu’une institution financière exerçant des activités dans tout le Canada souhaite modifier des documents destinés aux consommateurs, elle doit évaluer sa conformité avec chaque cadre provincial et territorial. Cet exercice coûteux et fastidieux n’améliore pas la protection des consommateurs, car il nuit aux efforts déployés pour leur fournir de l’information cohérente et claire.
Selon nous, l’harmonisation de la législation sur la protection des consommateurs est nécessaire pour assurer une protection uniforme des consommateurs et réduire le fardeau réglementaire pour les institutions financières et les autres acteurs du secteur. Le rôle accru des entreprises de technologie financière nécessite une harmonisation des cadres législatifs provinciaux et territoriaux en matière de protection des consommateurs, puisque ces entreprises n’ont souvent pas les ressources nécessaires pour assurer leur conformité à une législation disparate.
Nous espérons que l’attention renouvelée portée au renforcement du Canada continuera à prendre de l’ampleur et aboutira à des changements significatifs.
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